La génération Y, qui représentera 75% de la population active d’ici 2030, est devenue un thème d’investissement pour les sociétés de gestion depuis près de 3 ans. Le fonds Vega Millennials de la société de gestion éponyme, qui fêtera ses 1 an en décembre, a dépassé la barre des 100 millions d’encours ; Basile Devedjian, un de ses gérants, trace un premier bilan de ce qu’il faut attendre de ce marché.

En représentant aujourd’hui ¼ de la population mondiale, les millennials ont de quoi susciter l’intérêt des investisseurs. Vega n’est d’ailleurs pas la première société de gestion à s’intéresser aux jeunes nés entre 1980 et 2000 : Goldman Sachs, Athymis et Decalia ont déjà, depuis 2016, lancé leurs fonds thématiques dédiés à la génération Y sur le marché français. (Voir Les jeunes, thème d’investissement ?)

Le fonds Vega Millennials mise sur 6 thématiques, allant de la dématérialisation à la transition écologique, en passant par l’urbanisation. Mais que penser d’un fonds investissant à la fois chez Starbucks ou McDonald et chez Tomra, entreprise norvégienne de recyclage ?

Pour Basile Devedjian, la contradiction demeure intrinsèque à toutes les générations. « Les millennials sont un groupe de plusieurs milliards de personnes, donc forcément, il y a des positions qui se chevauchent ».

Le fonds Vega Millennials investit entre 20 et 30% de ses actifs dans d’autres fonds, afin d’être présent dans des régions où la société de gestion est absente. Ainsi, en investissant dans le fonds GS Global Millennial Equity de Goldman Sachs, Vega accède au marché des pays émergents.

Cela permet au fonds de rechercher le rendement tout en minimisant les risques, chose que recherche la clientèle « patrimoniale » de Vega. « Notre approche est d’identifier les grandes tendances, et les choses que l’on est incapable de faire, on les délègue ».

Le gérant préfère donc se concentrer sur les domaines qu’il connait le mieux, soit la consommation et les médias, et laisse d’autres sociétés de gestion se charger de la Fintech. « Cela nous permet d’avoir un fonds diversifié, tout en restant fidèles à notre thématique », conclut Basile Devedjan.