Si la Chine ne vous inquiète pas, quel est le plus gros nuage que vous voyez à l’horizon d’ici la fin de l’année ?

 

L’économie européenne est plus grande et plus ouverte que celle de la Chine, et pourtant une dévaluation de 3% du yuan a provoqué une réaction des marchés sans commune mesure avec le recul récent de 25% de l’euro face au dollar. Il ne serait guère étonnant de voir le couple dollar/yuan remonter à 7,00, mais les répercussions générales devraient être limitées. A cet égard, on peut dire qu’on a fait beaucoup de bruit pour rien ! Avec une monnaie en baisse par rapport au billet vert, la Réserve Fédérale américaine n’a donc aucun intérêt à précipiter la prochaine hausse des taux d’intérêt, et nous continuons à estimer que ce « décollage » se fera plutôt en décembre qu’en septembre. D’après nous, un ralentissement marqué de l’économie américaine constituerait un véritable frein à l’appétit pour le risque parmi les investisseurs mondiaux. Les principaux indicateurs à surveiller au cours du deuxième semestre se trouvent peut-être de l’autre côté de l’Atlantique.

 

Paul Jackson, Source
Directeur de la recherche économique,