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C’est la grande interrogation de la rentrée pour Patrimonia qui a présenté hier, avec Finance Innovation, les résultats d’une enquête sur le sujet.

Il en ressort que 82% des professionnels du patrimoine estiment que la transformation digitale est un atout pour leur activité ; et l’envisagent aujourd’hui comme un moyen de répondre aux contraintes règlementaires toujours plus présentes.

Mais c’est bien là l’enjeu des sociétés de robo-advisor : montrer que leur offre va au-delà du seul problème réglementaire, sans constituer pour autant une menace à l’ égard des CGP.

En effet, Finance Innovation, partenaire de Patrimonia et présent lors de cette conférence, explique que les Fintech se concentrent de plus en plus sur une stratégie B to B et non B to C. Les CGP resteraient donc maître de leur clientèle.

A noter également que le marché des Fintech, s’il en est fait grand bruit, reste un secteur restreint et représenterait 7 à 8% de la collecte annuelle, hors immobilier.

Les clients visés ne sont également pas les mêmes que ceux des CGP : ils sont plus jeunes (35/40 ans) avec un patrimoine encore à construire. S’allier avec les Fintech permettrait donc aux CGP d’élargir leur cible. Mais encore faut-il avoir les moyens d’embaucher pour tenir la cadence.

Finalement les sociétés de Fintech se revendiquent du côté des CGP, et seules les banques auraient à craindre de ces nouveaux acteurs… 

Opération de charme ou pas ? En toute hypothèse, Finance Innovation conclut avec humour que « ce ne sont pas les Fintech qui marqueront la fin des CGP, tout comme ce n’est pas le GPS qui a tué les taxis, mais bien Uber » (NdR : ça se discute…).

EV/FL