C’est vrai, cela sent un peu la Semaine du blanc… Mais pourquoi bouder son plaisir : pour institutionnelle, et donc hors sol, que soit La Semaine Mondiale des Investisseurs, cette initiative portée par l’OICV (Organisation Internationale des Commissions de Valeurs mobilières, en quelque sorte le club faîtier des régulateurs de marché), a le mérite d’exister.

Cela permet de rappeler quelques évidences, en tête desquelles se trouve le faible niveau de culture financière des investisseurs individuels.

Pour le conseiller, et tous ceux qui font profession de venir en aide aux investisseurs (banquiers, journalistes, chroniqueur, etc) c’est aussi l’occasion de revenir sur quelques préceptes que l’on peut formuler en 5 règles de conduite.

1)Former en continu

Combien d’investisseurs pensent encore que les obligations, ou les ETF,  sont sans risque de perte en capital… Le travail de formation est toujours nécessaire, et peut-être plus que jamais indispensable à une époque où les particuliers sont littéralement abreuvés d’informations de plus ou moins bonnes qualités. Parfois dans leur esprit les notions se confondent, les professionnels sont là pour remettre les choses à plat.

2)Jouer la transparence

Pas de rendement sans risque : rappeler encore et toujours qu’à chaque perspective de gain est associé un niveau de risque, et qu’hors l’épargne réglementée il n’est pas possible d’espérer gagner beaucoup plus que le monétaire. Tout le monde le sait, mais tous les particuliers imaginent à un moment ou à un autre pouvoir faire mieux que le voisin… Plus on informe en amont sur les risques de perte, moins on a de SAV à faire ensuite.

3)Reporting tu feras

Ce n’est pas directement de la formation, mais de l’information. Quoi qu’il en soit, cela contribue à l’éducation de l’investisseur, à faire vivre le lien et à renforcer la relation de confiance. Reste à trouver la bonne périodicité et le bon dosage.

4)Rebalancer régulièrement

Les professionnels indiquent souvent quand entrer sur le marché ou se renforcer ; plus rarement quand il faut s’alléger, voire sortir. L’exercice est délicat et consommateur de temps, mais inévitable.

5)Avoir le regard qui porte loin

Il est de bon ton de dire que les stratégies de long terme sont souvent des stratégies de court terme qui n’ont pas marché… mais pas que ! Pour le confort de tout le monde, conseiller comme investisseur, il est indispensable de ne pas accorder plus d’importance que nécessaire aux mouvements de court terme ; et de garder à l’esprit les objectifs de long terme que l’on s’est fixés.

Espérons que cette Semaine Mondiale des Investisseurs permette d’avancer un peu plus avant sur ces objectifs.

EF/FL