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Avec la correction du Nasdaq en octobre, un cycle complet de derating des actions s’achève, estime François-Xavier Chauchat, responsable de l’analyse macroéconomique chez Dorval. Le PER mondial médian a diminué de quatre points depuis la fin de l’année dernière, passant de près de 18 à environ 14.

La maturité du cycle mondial et les risques politiques toujours élevés justifient ce niveau. De nombreux segments de marchés de l'univers «value» pourraient toutefois se redresser, à condition que la croissance mondiale tienne et que les risques politiques commencent enfin à s'atténuer.

En ce qui concerne la croissance, l’Europe est devenue une source de préoccupation, avec une nouvelle déception au troisième trimestre. Une baisse temporaire de la production automobile allemande en explique une partie, mais le signal le plus inquiétant vient d'Italie, où l'économie stagne. Pour le moment, la bonne nouvelle est que les taux italiens se sont stabilisés. Mais il faudra qu’ils baissent pour relancer les perspectives de croissance.

De manière plus générale, les prochaines semaines nous en diront beaucoup sur l’impact du populisme sur l’ordre économique et financier mondial. L’incertitude est grande, mais nous continuons de croire que le réalisme économique prévaudra, d’autant que les contraintes imposées aux politiques populistes deviennent plus tangibles. Même l’administration de Trump est maintenant prévenue que des pressions supplémentaires sur la Chine auraient un impact sur Wall Street. Et maintenant que les démocrates ont gagné la Chambre des représentants, sa marge de manœuvre a été réduite.

Avec une valorisation des actions plus faible et des investisseurs craintifs, nous avons une asymétrie de marché plus favorable, les investisseurs devenant comparativement plus sensibles aux bonnes nouvelles qu'aux mauvaises. Cela peut créer une fenêtre d'opportunité pour les actions mondiales. Cela nous a conduit à augmenter récemment notre exposition aux actions dans nos fonds flexibles.